C'est le grand jour, nous ouvrons les préventes sur le site de gorgebleue.fr ! Oh, oui, des préventes ! Comme en 2019 et en 2020, c'est le moment où on ne peut plus attendre, on a reçu les palettes de livres (une sacrée histoire que cette histoire), et qu'ils sont là, en physique, et qu'on veut que vous les voyiez, que vous découvriez les textes !
Des pré-ventes donc, qui vous permettront de :
recevoir vos livres avant leur sortie en librairie le 7 janvier 22 : parce que les extraits, les quatrièmes de couverture, les illustrations de couverture vous ont mis l'eau à la bouche et que vous n'avez plus rien à bouquiner en ce moment.
les offrir ou vous les offrir pour les fêtes de fin d'année. Cet hiver, pas de coffret mais une option « plaisir d'offrir » : lors du règlement de la commande, indiquez dans l'espace « commentaire » que vous souhaitez un paquet cadeau. votre livre, emballé avec soin (mes petits soins aux petits oignons) et accompagné, si vous le souhaitez, d'une petite bafouille manuscrite, partira au début du mois de décembre pour rejoindre vos proches.
Pourquoi des préventes ?
Attention, on passe de l'autre côté, bienvenue dans les coulisses : les préventes, c'est ce qu'on appelle de la vente en direct, comme la vente en ligne, comme la vente sur salon et festivals. Elle est différente de la vente en librairie, en ce qu'elle fait l'économie d'une partie de la chaîne du livre, en se passant de quelques intermédiaires.
Gorge bleue est une maison d'édition associative, autodiffusée et autodistribuée ; cela veut dire qu'on fait beaucoup de choses en interne. Par exemple, c'est Gorge bleue qui prend contact avec les librairies pour leur parler des livres, c'est aussi Gorge bleue qui emballe les livres, prépare les paquets et les dépose à la poste. C'est encore Gorge bleue qui fait sa pub toute seule sur la toile.
La vente en ligne, la vente en festivals et la vente en librairie sont trois canaux distincts qui permettent d'en varier les destinataires et donc toucher différents publics : tout le monde ne va pas en librairie, tout le monde ne va pas en festivals etc.
La vente en direct, « mano a mano » ou presque, permet de s'affranchir de la part revendeur, de récupérer la part transport et la part libraire. C'est évidemment plus avantageux financièrement, pour la maison d'édition. Derrière un stand de festival ou de salon, quand un éditeur vous vend un livre, il est un peu libraire le temps d'un week-end.
Petite précision importante : dans la vie vraie, je suis libraire indépendante ; c'est le métier qui me permet de payer mes factures (bisou @lib_gutenberg) aussi loin de moi l'idée de squeezer le maillon librairie. C'est la raison pour laquelle je ne communique sur la vente en ligne que pendant la période précédent la sortie en librairie, et qu'une fois les livres officiellement parus, je ne manque pas de réorienter les lecteur·ices vers leur librairie de quartier.
À quoi les préventes vont-elles servir ?
Les préventes nous permettent d'accéder directement à de la trésorerie : c'est que faire un livre coûte des sous et qu'une fois les livres imprimés et livrés, il s'agit de régulariser les factures. Les éditions Gorge bleue rémunèrent les auteur.ices et illustratrices au lancement du livre. Ainsi, quelques semaines après la sortie officielle en librairie, les factures liées à l'impression, les illustrations, le graphisme mais aussi les droits d'auteur·ices sont payés.
Hors à-valoir, dans l'édition traditionnelle, la rémunération des auteur·ices se fait en fonction des livres vendus, une fois que l'argent a (enfin) remonté la chaîne du livre : un livre est acheté en librairie > la diffusion / distribution est payée > la maison d'édition touche les sous et > d'usage une fois tous les six mois, reverse sa part à l'auteur.ice. Ça s'appelle l'édition de comptes. Non seulement c'est très long, mais surtout, la rémunération de l'artiste/auteur·ice dépend d'un métier qui n'est pas le sien, et sur lequel iel a très peu de pouvoir : la vente du livre en bout de chaîne. Nous avons souhaité mettre en place une configuration qui permet à l'auteur·ice d'être rémunéré au plus proche du moment où son travail est fait : l'écriture. L'auteur·ice recevra ainsi, courant février / mars : (10% du prix du livre x nombre d'exemplaires mis en vente). Le succès des préventes permettra à Gorge bleue de régler d'autant plus rapidement toutes les charges, parmi lesquelles les droits d'auteur·ices, donc.
(à noter, les dimensions limitées de la maison et des tirages permettent ce genre d'expérimentations de laboratoire : si les droits d'auteur·ices font significativement grimper les charges fixes à parution, ce n'est pas non plus un montant insurmontable, qui d'ailleurs paraît parfois bien dérisoire, face à la somme de travail abattu, parfois l'équivalent d'années de travail. )
Un grand merci !
Commentaires