C’est en janvier 2020, aux Rencontres populaires du livre de Saint-Denis, que Mathilde Hug prend les coordonnées de la maison d’édition. Si quelques jours plus tard seulement, le manuscrit d’En Arden atterrit dans la boîte mail de Gorge bleue, il faudra attendre la veille du confinement, faute de temps, pour en découvrir les premières pages.
Et là, c’est la claque : le texte emprunte à l’ultracontemporain comme à l’imaginaire médiéval ; la construction est maligne, la progression de l’héroïne fait sens ; plusieurs trames narratives, d’égales puissances, sont maîtrisées.Julie, le personnage principal, traversée par les courants violents propres à notre époque, nous trouble : elle fait caisse de résonance, nous frustre par les chemins qu’elle décide (ou pas) d’emprunter.
En parallèle, Mathilde Hug écrit et travaille en tant que dramaturge, collabore à plusieurs reprises avec la Compagnie Mauvais Sang et la Compagnie du Bonheur vert, et travaille sur des pièces, dont Jour de la jupe rouge.
Mathilde entretient différents intérêts spécifiques, et nourrit une curiosité à leur égard : recherche, méthodique, et se renseigne. En découvrant En Arden, on l’a un temps crue spécialiste de Shakespeare, mais que nenni : fin 2022, elle soutient sa thèse Tyrans insulaires et narrateurs cannibales. Poétique de l'île romanesque dans quatre romans du XIXe siècle : Melville, Verne, Wells, Conrad.
On verra ce que nous réserve 2024 (ceci est un teasing).